Paula Begoun & Bonnie Garner

Focus sur: Paula’s Choice, interview de Paula Begoun

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Intro
En un clin d'œil

Découvrez mon interview de Paula Begoun, créatrice de la marque de soins américaine Paula’s Choice et véritable légende dans le domaine des cosmétiques!

J’ai eu la grande chance de rencontrer et de faire une interview de Paula Begoun, fondatrice de la marque de soin américaine Paula’s Choice, quand elle était de passage à Paris, en Mai dernier.

J’avais très envie de l’entendre raconter son histoire, ses débuts avec ses livres best-sellers et son site internet de revues cosmétiques, Beautypedia. Je voulais aussi mieux comprendre les raisons qui l’ont poussé à créer sa propre marque de soin, Paula’s Choice.

Car Paula’s Choice a un positionnement assez unique dans l’industrie des cosmétiques, et ce, depuis ses débuts en 1995. Paula Begoun a en effet toujours été très critique sur les fausses promesses des acteurs de cette industrie et elle s’est d’ailleurs faite connaître de cette façon. Dans les années 90, la célèbre animatrice télé américaine Oprah Winfrey l’a même surnommé la « cosmetic cop » (la « flic des cosmétiques ») et c’est vrai que ce surnom lui colle à la peau!

Le leitmotiv de Paula?
Aider ses lecteurs (et plus tard ses clients avec sa marque Paula’s Choice) à mieux choisir les produits cosmétiques qu’ils utilisent en discernant ceux qui sont vraiment efficaces! Paula refuse les promesses marketing fantaisistes et les ingrédients irritants qui peuvent, à terme, faire beaucoup de dommages dans la peau.

Tous ces principes se retrouvent d’ailleurs dans la marque qu’elle a fondé en 1995, Paula’s Choice. C’est une marque de produits de soin aux formules courtes, sans ingrédients superflus, ni irritants (pas de parfum, pas d’huiles essentielles, pas d’alcool…). Les packagings sont sobres et à l’image des promesses de la marque: ici, on veut de l’efficacité avant tout, pas vous en mettre plein la vue!

Même si je n’adhère pas à tous les principes de la marque, j’aime bien cette approche assez “américaine” de la cosmétique, avec l’accent mis sur l’utilisation d’ingrédients très actifs, quasi-médicaux, à l’efficacité prouvée et reconnue.

Je vais être franche, je ne pourrais pas utiliser que des produits Paula’s Choice dans ma routine (l’efficacité, c’est super mais j’ai quand même besoin d’un peu de plaisir et de sensorialité pour certains de mes produits!). Cela étant dit, les produits que j’ai choisi d’essayer de cette marque m’ont vraiment convaincu jusqu’ici! J’ai déjà fait des revues sur certains d’entre eux (le booster au Niacinamide et le sérum à la vitamine C C15 Booster) et je prévois de vous en présenter d’autres dans les mois qui viennent

Dans cette discussion, j’ai aussi abordé d’autres sujets qui me tenaient à cœur: la tendance « clean » et la diabolisation de certains ingrédients, les différences de comportement des consommateurs entre les différents marchés dans le monde, mais aussi des choses plus pragmatiques comme ses conseils pour prendre soin de sa peau avec bon sens 😉

Vous allez le voir, Paula Begoun est quelqu’un de très franc dans ses réponses. La langue de bois, ce n’est pas son truc et je trouve que c’est incroyablement rafraîchissant!

Voici la retranscription de cet entretien!

Ma discussion avec Paula Begoun:

Bonjour Paula! Pourriez-vous me raconter comment vous avez fait vos débuts dans l’industrie de la beauté et ce qui vous a attiré dans les cosmétiques au départ?

Paula Begoun: Tout ça s’est fait un peu par accident. Comme une surprise. Je suis encore étonnée d’être ici à Paris avec mon équipe internationale… Parce que ça n’a jamais été véritablement un but de ma part. Quand j’étais très jeune, j’ai subi de gros problèmes de peau, à partir de l’âge de 11 ans quand j’ai eu mes règles. J’ai commencé à avoir la peau grasse, une acné terrible et j’avais également de l’eczéma.

J’ai passé mon adolescence à chercher, à espérer des soins efficaces pour ma peau, j’ai vu des médecins, j’étais prête à essayer tout et n’importe quoi. Et j’avais toujours une peau horrible. Au mieux, ça ne s’améliorait pas. Et au pire, ma peau devenait rouge et enflammée. Et je me souviens qu’à l’époque, je me disais que si les produits que j’utilisais faisaient mal, c’est que ça devait marcher. En fait, beaucoup de gens le croient encore : si vous ne ressentez rien, c’est qu’il ne se passe rien.

Quand je suis allée à l’université pour étudier les sciences, je faisais aussi du maquillage en parallèle, pour payer mes études. L’une des plus belles choses que ma famille m’a permis de faire, c’est de me maquiller quand j’étais jeune, pour couvrir mon acné et je suis devenue très douée. Je pouvais reproduire tout ce que je voyais dans un magazine de mode. Cela m’a permis de passer trois ans et demi à l’université, mais comme je gagnais bien ma vie en maquillant, quand j’ai quitté l’école, je suis restée makeup artist. J’avais une formation en sciences à l’université, mais j’aimais bien pouvoir gagner ma vie. J’ai eu beaucoup de succès comme maquilleuse dans l’Est des États-Unis à cette époque.

J’avais aussi toujours cette passion de savoir quoi faire pour ma peau. Et j’avais fait une formation scientifique. J’avais donc une certaine compréhension de l’anatomie et de la physiologie, et de ce qui se faisait à l’époque. Et puis, en 1977, une chose très étonnante s’est produite aux États-Unis. La FDA (Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux) a rendu obligatoire la présence des listes d’ingrédients sur les cosmétiques.

C’était le premier pays au monde à prendre cette décision! C’était en 77. Le pays suivant a été l’Australie en 95. Et puis l’Europe, pas avant le milieu des années 2000. Et le Canada, en 2010.

OK, donc me voilà aux Etats-Unis. J’ai une formation scientifique. J’ai travaillé dans le domaine de la beauté. Je sais ce que font les dermatologues. Je connais les journaux scientifiques. Pas de Google mais il y avait des bibliothèques! Et désormais, je pouvais enfin savoir ce que je mettais sur mon visage. Il y avait évidemment toujours beaucoup de recherches à faire. Mais c’est ainsi que j’ai commencé à vouloir en savoir plus, à vouloir comprendre.

J’ai écrit mon premier livre en 1984, intitulé “Blue eyeshadows should be illegal” (NDLR : le livre a eu énormément de succès). Et j’ai fait une émission de télé avec Oprah Winfrey. Elle m’a donné le surnom de “flic des cosmétiques”. 14 apparitions plus tard, et je ne sais plus combien de livres plus tard, en 1993, je me suis dit que je ne voulais plus écrire de livres. Je veux dire, à l’époque, je n’avais pas les mêmes moyens que maintenant, où j’ai une équipe pour m’aider, je les écrivais moi-même.

J’ai commencé à me dire : “J’adore ce que je fais. Mais je ne veux plus faire ça, parce que c’est l’enfer. Mais c’est l’industrie que je connais. Et j’ai une passion pour ça. Je connais certains des meilleurs chimistes cosmétiques parce que je les utilise comme ressources pour mon travail.” Et puis mes amis, ma famille et les lecteurs disaient : “Tu nous dis toujours si les produits sont bons ou moins bons. Pourquoi ne créerais-tu pas ta propre gamme de cosmétiques?”

C’est ainsi qu’en 1993, j’ai commencé à formuler des produits avec l’aide de chimistes cosmétiques. Et j’ai lancé Paula’s Choice sur Internet en 1994.

J’ai toujours pensé que personne ne devrait vivre ce que j’ai vécu.

Quels étaient vos objectifs à la création de la marque Paula’s Choice?

P. B. : Payer mon loyer! (rires)

Je voulais continuer à faire ce que je faisais avec mes livres, aider les femmes. J’ai toujours pensé que personne ne devrait vivre ce que j’ai vécu. Que les femmes ne devraient pas avoir des difficultés pour trouver ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. On ne devrait pas avoir à expérimenter avec des mauvais produits. Les femmes me demandaient tout le temps: “Mais est-ce que je ne devrais pas juste utiliser ce que j’aime ?” Non, ne faites pas ça! Parce qu’en réalité, on ne sait pas qu’on aime quelque chose de mauvais pour soi. Les gens aiment fumer! Ce n’est pas bon du tout! Les gens aiment bronzer. Et c’est la mort de la peau! Les gens aiment manger du gâteau au chocolat. Si je mangeais du gâteau au chocolat 10 fois par jour, je ferais la taille de cette pièce et je mourrais d’une crise cardiaque. Nous aimons souvent ce qui n’est pas bon pour nous. Et parfois, dans les cosmétiques, cela se voit sur le visage immédiatement, mais pas toujours. On ne sait pas toujours qu’on endommage sa peau.

Je ne voulais pas que les femmes vivent ce que j’ai vécu. Je voulais qu’elles aient des produits qui fonctionnent. Et qu’elles n’aient pas besoin d’expérimenter, de chercher et d’utiliser de mauvais produits. Et c’est toujours le but avec Paula’s Choice. En fait, c’est probablement la chose la plus cohérente que j’ai faite depuis mes 22 ans.

Je pense que les gens vous connaissent pour ça. Paula’s Choice n’est pas seulement une marque de soins de la peau, vous apportez aussi beaucoup de connaissances et d’éducation. Et c’est très important.

P. B. : En fait, c’est drôle que vous disiez ça, parce que j’ai commencé ma marque, vraiment parce que je ne voulais plus écrire de livres. Je voulais continuer ma mission. Je ne voulais plus écrire, mais en même temps, je n’arrivais pas à y renoncer. J’ai continué à écrire d’autres livres après avoir commencé ma gamme de produits parce que je ne pouvais pas m’arrêter. Cette partie de moi qui aime la recherche, le savoir et comprendre, je n’ai jamais pu y renoncer!

Le fait d’avoir une présence en ligne sur votre site Web, Beautypedia, vous a-t-il aidé dans le développement de Paula’s Choice?

P. B. : Beautypedia est venu après Paula’s Choice. Des années après. En fait, je pense que j’ai été la première entreprise de cosmétiques sur Internet, c’est même certain. Vous connaissez l’expression: “Je suis le dernier homme debout”? En d’autres termes, je pense qu’il y avait d’autres compagnies de cosmétiques sur Internet à l’époque, mais elles ont toutes disparu depuis.

D’ailleurs, pourquoi avoir choisi d’être vendu en ligne seulement depuis le tout début de Paula’s Choice? C’est un choix très audacieux, surtout à l’époque de la création de la marque!

P. B. : Vous savez, à l’époque, ça ne m’avait pas paru tellement audacieux. Je ne pouvais pas imaginer ce que cela signifierait d’avoir des tas de magasins et d’avoir à former des milliers de femmes. Et de leur faire comprendre le monde compliqué et intense des soins de la peau, qui est en constante évolution. Et vous savez, quand la vendeuse de chaussures de la semaine dernière se retrouve à vendre des cosmétiques cette semaine… Bref, c’était compliqué.

Internet me semblait être le meilleur moyen pour donner des informations. Une information centralisée et directe, avec des infos que je pouvais changer au fur et à mesure que la recherche évoluait. Je n’avais pas besoin d’être Estée Lauder, ni Lancôme, j’avais juste ma mission et l’Internet me servait parfaitement. Je pense qu’il sert d’ailleurs toujours au mieux mes clients afin qu’ils puissent obtenir les dernières informations en date. Nous pouvons aussi facilement changer les formules de nos produits sans avoir à se soucier de 3 millions de produits en stock dans des boutiques du monde entier.

Comment gérez-vous les critiques sur l’objectivité dans l’évaluation de vos propres produits sur votre site Beautypedia?

P. B. : Au début, je n’ai pas passé en revue les produits Paula’s Choice dans mes livres ou sur Beautypedia, mais j’ai reçu des critiques pour ne pas les avoir inclus, puis pour les avoir inclus. Ce qui me surprend toujours, c’est que je suis la seule compagnie de cosmétiques au monde qui recommande des produits autres que les miens, et je me demande toujours pourquoi les autres marques de cosmétiques ne sont pas critiquées pour ne pas recommander des produits d’autres marques, surtout celles qu’elles possèdent.

Au fil des ans, les commentaires que j’ai reçus m’aident à mieux comprendre mon travail et à prendre des décisions sur ce que je fais. Je crois fermement qu’il est important d’examiner les produits du point de vue de la recherche et, heureusement, j’obtiens beaucoup plus de commentaires positifs que de commentaires négatifs.

Vous vous êtes fait un nom et avez fondé votre entreprise aux États-Unis. Vous lancez la marque Paula’s Choice en Europe, j’aimerais vous poser quelques questions sur les différences que vous voyez entre ces deux marchés. Remarquez-vous des différences dans le comportement des consommateurs entre l’Europe et les États-Unis?

P. B. : Tout le monde est fou! (rires) Partout où je vais. Et j’ai la chance de voyager partout à travers le monde.

Mais partout dans le monde, les femmes sont passionnées et très confuses. Elles pensent qu’elles savent des choses, ou au contraire qu’elles ne savent rien. Certaines croient des choses insensées. Elles ont le même désir d’être belles. Et je ne vois pas de différences selon les pays où je me trouve. Parfois, cela diffère selon l’âge. Parfois, cela diffère en fonction de l’économie. Mais ces différences sont assez floues de nos jours.

Je vois tout le monde se comporter de façon assez folle. Le domaine de la beauté (et des soins de la peau) est un monde universellement fou. Et c’est en train de devenir encore plus fou!

Mais surtout ça n’aide personne à prendre soin de sa peau. Ce qui pour moi, est tragique. Parce que c’est tout ce que tout le monde veut au final!

Comment avez-vous abordé les différentes législations à travers les marchés? (je pense à certains filtres UV, qui sont autorisés en Europe mais pas aux Etats-Unis, par exemple)
Mais en général, comment Paula’s Choice navigue entre les différents ingrédients autorisés, interdits et réglementés selon les marchés? Cela peut-il conduire à des formules différentes pour un même produit selon les marchés?

P. B. : Si je prends l’exemple du Japon, car c’est probablement le pays le plus délicat à ce propos. Nous ne vendons pas au Japon, je ne suis pas sûre qu’on puisse vendre un jour là-bas. Au Japon, il est très difficile d’y vendre nos produits pour des questions logistiques. Ils ont probablement la législation la plus stricte et la plus étrange du monde.

Ce que nous choisissons généralement de faire, c’est de rendre les produits aussi universels que possible en amont. Et quand nous ne pouvons pas, ou que nous ne voulons pas abandonner un produit parce qu’il est tout simplement trop bon, et que ce n’est pas mon problème que l’Union Européenne soit folle, ou que la Chine ou la Corée soit particulièrement folle… Car leurs restrictions n’ont parfois aucun sens. Et ne correspondent pas à ce que disent les chercheurs scientifiques! Nous continuons donc à le vendre sur les marchés où nous pouvons le vendre.

Mais en général, nous essayons vraiment d’être universels. Parfois, c’est très compliqué parce que certains des ingrédients que nous utilisons ne sont pas autorisés en termes de concentration. Comme le rétinol par exemple. De nouveaux règlements vont arriver. Ce qui est de la folie! Il y a aussi de nouveaux règlements concernant le BHA en Corée…

En bref, nous essayons d’être aussi universels que possible. Et puis, il y a juste quelques produits qui sont trop importants pour être arrêtés parce que l’UE, la Corée ou la Chine ne les autorise pas.

Mais vous ne faites pas une formule juste pour l’Europe, par exemple?

P. B. : Nous élaborons une formule aussi équivalente que possible. Parfois, nous ne faisons rien parce que ce n’est tout simplement pas possible. Je ne vais pas dire que ce produit fait la même chose que le produit aux États-Unis si ce n’est pas le cas.

Vous savez, nous avons un produit à base d’acide salicylique BHA à 9 % aux États-Unis, qui est un traitement localisé contre l’acné. Je pense que c’est l’un des meilleurs produits que j’ai jamais fait. J’en suis très fière. Et c’est stupéfiant à quel point il marche.

La plupart des pays n’autorisent pas le BHA à plus de 2 %. La Corée ne l’autorise pas à plus de 0,5% ! Les AHA, ça passe, mais pas le BHA. Les questions de réglementations me rendent dingue!

Mais pour les filtres solaires, par exemple, je sais qu’il y a plus de filtres autorisés dans l’UE qu’aux États-Unis.

P. B. : Eh bien, c’est en train de changer. Le domaine des écrans solaires est en train de changer. Vous avez plus de filtres approuvés en Europe, des filtres chimiques, surtout ceux faits par L’Oréal? Ils détiennent des brevets. Je ne sais pas quelle est l’influence de L’Oréal.

En réalité, en avoir plus n’est pas mieux ou moins bien. En fin de compte, lorsqu’il s’agit d’écrans solaires, il faut les tester pour qu’ils fonctionnent d’une façon particulière. Et ces tests sont assez universels. Nous effectuons des tests pour nous conformer à tous les marchés. Ce qui compte, c’est la protection SPF. Et qu’il soit résistant à l’eau ou non, et comment on l’applique. Le nombre de filtres n’a pas d’importance.

Ce qui compte, c’est les tests et l’utilisation qu’en font les consommateurs. C’est ce qui fait la plus grande différence. Les filtres en question n’ont pas vraiment d’importance. C’est assez hors de propos.

Paula’s Choice est l’une des premières marques de soin à avoir mis au cœur de ses formules et de sa communication des ingrédients reconnus scientifiquement comme étant efficaces.En ce moment, il y a un véritable engouement pour des marques comme The Ordinary/ Deciem, The Inkey List, Drunk Elephant, Cosrx etc. Vous avez ouvert la voie pour ce type de marques.
Considérez-vous que celles-ci participent à la démocratisation de votre philosophie? Ou estimez-vous qu’elles ont pris des libertés avec votre approche originale vis-à-vis du soin?

P. B. : Je ne peux pas vraiment parler de ce que font toutes ces compagnies…

Mais ce que j’ai pu constater, c’est que certains ont tendance à faire passer leurs informations d’une façon qui peut être assez trompeuse. Ils ne citent pas les sources scientifiques. Ça me rend dingue! Certains affirment parfois des choses qui n’ont pas de sens.

Et puis, ce qui me pose un gros problème, c’est quand les formules sont trop simplistes. Ce produit bon marché avec un seul ingrédient et non toute une gamme d’ingrédients… Parce que les soins de la peau sont compliqués. La peau est un très grand organe, avec beaucoup de substances différentes qui la composent. À cause de l’âge, des dommages causés par le soleil, des troubles cutanés, votre peau ne peut pas faire ce dont elle a besoin pour être en santé, d’aspect jeune, etc. Et un ingrédient n’est jamais suffisant. Jamais. Jamais!

La peau est le plus grand organe du corps. La peau est un organe, et elle a faim. On ne se demande pas “Quel est l’ingrédient ou l’aliment préféré que vous mangez pour votre foie?” ou “Quelle est la nourriture que je devrais manger pour mon cœur?” Si par exemple, on ne se nourrissait qu’avec du thé vert, on serait tous morts. Ce n’est pas suffisant!

La peau est très compliquée. Et un ingrédient, un produit ne peut jamais tout faire. Donc, quand je vois certaines entreprises parler de produits avec un seul ingrédient… Ce n’est pas nouveau, en fait, je vois ça depuis toujours. Huile d’argan, cellules souches, huile d’emo? Je veux dire, au fil des ans, j’ai vu tous ses ingrédients à la mode qui apparaissaient et disparaissaient. Vous voyiez, l’idée qu’il y a une formule magique? Ça n’existe pas.

Ce que j’ai fait pendant toute ma carrière, c’est de réunir les ingrédients importants dans un produit. La peau en a besoin dans un bon produit pour être nourrie correctement. Un bon repas pour redonner à la peau ce qu’elle ne peut pas faire elle-même!

En Europe, ainsi qu’aux Etats-Unis, la tendance est à la « clean beauty », voire à la beauté « non-toxique » avec des ingrédients montrés du doigt comme étant controversés. En France, il y a même de plus en plus d’applications proposant des systèmes de notations (un peu comme le EWG aux Etats-Unis) pour analyser la composition de ses cosmétiques. Quel est votre avis par rapport à cette tendance?

P. B. : Beaucoup de ces notations sont basées sur des recherches très mal interprétées. Et c’est triste parce que ça donne au final des produits assez mauvais. Ils s’appuient sur des recherches qui testent sur des animaux avec la substance à l’état pur. Ils utilisent par exemple des souris qui ont été élevées pour attraper le cancer, qui ont été élevées pour avoir des problèmes. Et même en Europe, où il est illégal de tester les produits sur des animaux, il y a toujours des tests d’ingrédients sur les animaux. Ils testent donc ces souris avec des ingrédients purs d’une façon que personne ne les utiliserait jamais en disant “Oh, regardez, c’est mauvais. C’est cancérigène.” Et dans leurs rapports, ils utilisent des mots comme “peut-être, probablement”. Mais personne ne voit le mot “probablement”, la plupart des gens voient juste “cancérigène”.

Et, bien sûr, pour les huiles essentielles, qui sont presque toutes des perturbateurs endocriniens, on laisse couler. Je peux vous montrer plein d’études qui disent que les huiles essentielles sont des perturbateurs endocriniens, mais personne ne dit rien. Personne n’en dit du mal. Et elles sont dans plein de produits!

Et aussi, si je mets une plante dans un produit, je dois enlever les pesticides, je dois enlever les insectes, je dois la nettoyer, je dois la transformer, je ne la mets pas telle quelle. Donc quand elle est dans le produit, elle est préservée, elle ne risque pas de pourrir. Pareil pour les ingrédients conçus en laboratoire. On les met dans un produit quand ils sont purifiés. Pourquoi ne craignez-vous pas qu’il ne reste des pesticides de la plante qui est sortie de terre? On fait peur aux gens peur avec les ingrédients synthétiques, mais la plante qui doit être nettoyée, ça ne gêne personne… Ça me rend dingue!

Et tout ça finit par faire de très mauvais produits de soins. Avec tous ces ingrédients irritants, personne ne dit rien. Les huiles essentielles, l’alcool, certains extraits de plantes qui sont connus pour être des irritants… ils obtiennent tous un laissez-passer. Les gens s’inquiètent pour de mauvaises raisons. Parce que le naturel ne fait pas forcément des bons produits de soins pour la peau. Ce n’est tout simplement pas le cas. Vous ne pouvez pas toujours obtenir un produit très stable avec du 100% naturel. J’aimerais que ce soit le cas. Mais ce n’est pas facile. Et même lorsqu’on y arrive, même si c’est un produit entièrement naturel, il faut garder à l’esprit que ces ingrédients sont passés par un processus de transformation avant d’être ajoutés dans la formule du produit.

Je fais de la beauté « clean » et intelligente depuis 35 ans.

Cette tendance a-t-elle impacté votre façon de communiquer sur les produits Paula’s Choice?

P. B. : Vous savez, j’ai réécrit 22 livres, et des articles sur mon site quand les études scientifiques changeaient, parce que ça a toujours été ma façon de faire. Je fais de la beauté « clean » et intelligente depuis 35 ans. Depuis que j’ai commencé à écrire mes livres, c’est de ça qu’il s’agit. Ça a été un processus en évolution toute ma vie.

Je sais que vous évitez d’utiliser certains ingrédients dans vos produits. Pouvez-vous me dire lesquels et pourquoi?

P. B. : Nous évitons tout ingrédient qui est un sensibilisant potentiel ou tout ce qui provoque une inflammation la peau. En fait, il me semble que c’est un scientifique français dont je ne me souviens plus du nom qui a inventé le terme “inflam-aging”. L’inflammation, qu’elle soit due à la façon dont vous prenez soin de votre peau, à des ingrédients trop agressifs, trop desséchants, à l’irritation, au fait de ne pas protéger correctement votre peau du soleil, à l’eau trop chaude, trop froide, aux saunas, spas…. Tout ce que vous faites qui enflamme et irrite la peau, tue la peau.

Ce que vous faites tout au long de votre vie, tous les jours, qui irrite votre peau, finit par l’endommager au final. J’ai toujours formulé mes produits pour être aussi doux et efficaces que possible.

Selon vous, quelles sont les étapes essentielles d’une routine de soin?

P. B. : Alors, les étapes essentielles d’une routine commencent toujours par un bon nettoyant doux. Et si vous portez autant de maquillage que moi, vous devrez probablement faire un double nettoyage. Peut-être même un triple! Je fais le triple parce que je porte un eye-liner et de la colle à faux-cils très waterproof. J’enlève donc mes faux-cils, puis j’utilise un démaquillant pour les yeux, puis je me lave le visage avec un premier nettoyant doux et, parfois, j’utilise un second nettoyant. Un gommage doux, très doux, qui n’agresse pas la peau (NDLR: elle parle du Unscrub). Et parfois, j’utilise un linge doux, parce qu’il n’y a pas d’autre moyen pour enlever autant de crème solaire et de maquillage.

Je poursuis avec un tonique. Le tonique doit nourrir la peau, juste après le nettoyage, avec les ingrédients immédiats dont elle a besoin pour commencer à l’apaiser, l’équilibrer et la lisser.

Et puis, pour la plupart des gens, je dirais que 90% d’entre eux bénéficieraient de l’utilisation d’un exfoliant sans rinçage. Un exfoliant doux sans rinçage à base d’AHA ou de BHA. C’est une étape de soin qui change vraiment la donne.

Ensuite, les produits après cette étape-là sont en rapport avec votre type de peau. Vous savez, je n’avais pas idée des dommages causés par le soleil jusqu’à ce que j’aie la trentaine. J’ai lutté contre les dommages causés par le soleil, et j’ai eu la peau grasse et des éruptions cutanées toute ma vie. En bref, j’ai un type de peau très compliqué. J’utilise donc pas mal de produits différents pour traiter ma peau.

A la fin, la dernière étape le matin doit toujours être un SPF de 30 ou plus sur toutes les parties exposées de votre visage et de votre corps.

Voici la règle. Si vous voyez la lumière du jour, la lumière du jour vous voit et les mauvais rayons du soleil passent par les fenêtres. Et si vous n’êtes pas névrosé, et je veux dire obsessivement névrosé, au sujet de la protection solaire, vous tuez votre peau. Si vous ne faites pas ce qu’il faut pour protéger votre peau, tous les autres produits de soins de la peau ne serviront à rien. C’est comme fumer une cigarette et penser que si on mange des épinards, ça ira. Non, ça n’ira pas. Ça ne marche pas comme ça.

C’est difficile de savoir comment utiliser de la crème solaire correctement parce que c’est compliqué. Et les gens se disent : “Je suis à l’intérieur, ou je vais juste à la voiture, je rentre et je sors vite fait de la maison”. La recherche scientifique montre que les dommages causés par le soleil commencent dès la première minute où la peau voit la lumière du jour. La lumière du jour, pas le soleil. Que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur.

Et du coup, qu’en est-il de l’absorption de la vitamine D?

P. B. : Vous n’obtiendrez jamais assez de vitamine D grâce au soleil. Voilà l’ironie.
Il s’avère que le nombre de personnes qui n’ont pas assez de vitamine D est énorme en Afrique et en Inde. Parce que le bronzage bloque la production de vitamine D par le soleil. Et de combien de temps d’exposition au soleil a-t-on besoin exactement? J’ai lu ces stupides articles qui disent que 15 minutes d’exposition au soleil suffisent pour produire assez de vitamine D… Mais à quelle période de l’année? A quelle heure de la journée? Vous devez exposez plutôt vos mains ou votre visage ? Combien de surface de peau faut-il exposer? Faut-il aussi exposer les jambes et le dos?

L’idée qu’exposer une partie de sa peau au soleil vous apporte de la vitamine D est une foutaise. Ce n’est pas vrai. Et vous sacrifieriez un problème, le cancer, pour un autre. Au final, vous exposerez les parties de votre visage qui sont toujours les plus exposées au soleil et cela ne fonctionne pas de toute façon. Et le bronzage empire les choses en prime. Le mythe des écrans solaires qui empêchent l’absorption de la vitamine D est un mensonge. Et celui qu’il faut être au soleil pour absorber de la vitamine D est aussi un mensonge.

J’ai également vu beaucoup pas mal d’articles de presse en ce moment aux États-Unis au sujet de ce rapport, où il est dit que les écrans solaires chimiques pénètrent dans votre circulation sanguine.

P. B. : Oui, je connais cette étude. Je trouve ça malheureux, parce que cela va rendre les gens plus effrayés par les produits solaires, que par le soleil.

Donc, ce que vous avez vu dans cet article, c’est qu’ils ont utilisé un petit nombre de personnes, qu’ils leur ont appliqué une quantité absurde d’écran solaire sur eux, plus que tout autre être humain utiliserait dans la vie réelle.

Et ce n’est pas parce que c’est dans le sang… D’ailleurs, en réalité, ce n’était pas dans le sang mais dans les urines, qu’ils ont mesuré ces filtres chimiques. C’est donc sorti du corps. Le corps a fait ce qu’il était censé faire, il a éliminé le trop-plein.

Mais ce qui est plus important encore, c’est que lorsque vous faites preuve d’intelligence vis-à-vis des solaires (en anglais, Paula parle d’être « sun-smart »), si vous vous inquiétez au sujet de cette étude, vous pouvez alors faire ce que je fais, moi. La chose la plus intelligente à faire est de porter des vêtements de protection solaire. Ce qui signifie que vous portez moins de produit solaire et que vous pouvez utiliser des écrans solaires minéraux purs qui sont moins susceptibles d’être absorbés par la peau (ils ont une taille moléculaire plus importante). De toute façon, ma peau préfère les écrans solaires purement minéraux aux écrans chimiques, mais je n’ai pas peur de ces derniers, j’ai peur du soleil.

J’ai une maison à Hawaii, je fais du kayak, et je suis plus habillée sur l’eau que chez moi. Ce qui est bon pour l’environnement et pour votre corps, c’est de porter moins de crème solaire. Pas moins parce que vous en mettez moins, mais moins parce que vous n’avez pas à en mettre autant sur votre corps. Alors je porte des vêtements de protection solaire. Je les ai toujours avec moi et je ne vais nulle part sans eux. Je porte des vêtements de protection solaire de sorte que je n’ai besoin de mettre de la crème solaire que sur les parties de mon corps qui sont exposées au soleil. C’est bon pour vous, et bon aussi pour la planète!

Le nombre de cas de mélanomes et de cancers de la peau augmente chaque année. Je veux dire, c’est juste absurde… On se trompe de peur. On ne nous donne pas les correctes informations et ça n’aide personne à prendre soin de sa peau!

La routine de Paula Begoun:

Puis j’ai demandé à Paula quels produits de soins elle utilise dans sa propre routine. Elle a 65 ans et laissez-moi vous dire que sa peau est absolument incroyable! Je me suis donc empressée de prendre des notes 😉

Sans surprise, toute sa routine de soins provient de Paula’s Choice. Ce sont les avantages de formuler ses propres produits!

Paula m’a montré certains des produits qu’elle a emportés avec elle lors de son voyage à travers l’Europe.

Le Unscrub était l’un d’entre eux. Elle s’en sert pour nettoyer sa peau en profondeur sans l’agresser (je vais l’essayer et je vous en reparlerais). Elle adore aussi les Boosters: le booster au Niacinamide bien sûr (aussi mon préféré, j’en suis à mon quatrième flacon !) mais aussi celui aux peptides.

Elle utilise beaucoup d’antioxydants dans sa routine et elle est une grande fan du sérum concentré antioxydant ultra léger RESIST.

Elle utilise également du BHA, avec son traitement favori (uniquement disponible aux Etats-Unis), le RESIST BHA 9.

Et évidemment, elle utilise beaucoup d’écran solaire sur son visage, tous les jours ! Elle préfère les écrans solaires minéraux, car ils sont plus adaptés pour les peaux sensibles, c’est pourquoi la plupart des produits solaires que vous pouvez trouver dans la gamme Paula’s Choice sont à base de filtres minéraux.

Paula’s Choice The UnScrub, Perfectly Balanced Foaming Cleanser
Paula's Choice The UnScrub, Perfectly Balanced Foaming Cleanser

Conclusion:

C’était un vrai plaisir de discuter avec Paula Begoun. Ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion de rencontrer une légende du soin !

J’ai également reçu quelques produits à essayer de la part de l’équipe de Paula’s Choice, j’aurais donc l’occasion de vous en reparler ici! 🙂

Cette interview a été éditée pour plus de clarté. Merci à Paula Begoun pour sa franchise et sa gentillesse, et je tiens à  remercier également son équipe qui a rendu cette interview possible!

Commentaires (20)

  1. Bonjour,

    Merci beaucoup pour tout le travail fourni ! C ‘était vraiment hyper interessant et plein de bon sens finalement et ça fait du bien au milieu de tout ces discours marketing qui nous empoisonnent en ce moment

    Ça m’a donné envie de jeter un oeil à quelques produits de la marque 🤔

    Merci encore 💜

    • Merci à toi d’avoir pris la peine de commenter! <3
      Oui, j'ai adoré discuter avec elle, elle est passionnante et elle dit vraiment ce qu'elle pense. C'est malheureusement trop rare de nos jours!

  2. je suis une amatrice des interview de beauté d’ailleur je lis partout les magasines beautéet c’est la premiere fois que je trouve un interview clair riche ,pertinent merci infiniment pour vous bonnie et pour paula

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  3. Article super intéressant et qui donne envie de jeter un oeil sur certains produits de la marque que je ne connais pas. Merci Bonnie!

  4. Cet article est très intéressant et j’ai bien aimé lorsqu’elle parle des huiles essentielles, pleins de gens ne jurent que par les huiles essentielles, et aussi sur cette histoire de vitamine D, je ne me préoccupe pas de tout cela, je me protège aussi toute l’année !

    • Oui, aux États-Unis, les gens sont beaucoup moins fan des huiles essentielles qu’en France. Elles ont assez mauvaise presse là bas, notamment parce qu’elles peuvent être sensibilisantes pour certaines. Le côté perturbateur endocrinien n’est jamais évoqué en France, en tout cas, je ne l’ai pas entendu ni lu souvent…

  5. Merci Bonnie pour cette interview ! C’est toujours tellement intéressant de prendre connaissance de l’expertise des professionnels. On les entend beaucoup trop rarement.!

    • Oui, je suis d’accord avec toi, c’est toujours intéressant 😍 😍 😍 Pour le coup, je trouve qu’avec les podcasts, on les entend davantage qu’avant, ça commence à changer et je trouve ça super intéressant!

  6. Merci Bonnie pour la retranscription de ton interview avec Paula B.
    Moi aussi j’avais des idées fausses au sujet des huiles essentielles et de la vitamine D
    Et c’est vrai qu’on ressent complètement la sincérité de cette dame et ça fait du bien!
    Du coup j’ai envie de rester des produits, je vais me constituer une routine pour la rentrée de septembre
    Bises😍😍😍

    • Coucou 😄 Pour le coup, je ne suis pas complètement d’accord avec ce qu’elle a dit sur les huiles essentielles. J’ai travaillé plusieurs années pour une marque de soin qui utilisait l’aromathérapie, et donc avec pas mal d’huiles essentielles dans leurs produits, et c’est vraiment une bonne question de choix d’huiles essentielles et aussi de dosage, pour moi.
      Par contre, je suis 100% d’accord avec Paula sur le fait que peu de monde questionne leur innocuité, contrairement à d’autres ingrédients, généralement synthétiques (toujours cette parano contre les ingredients d’origine synthétique ou comme certains les appellent “des produits chimiques” 🙄) qui eux sont très décriés.
      Cette différence de traitement est assez problématique, clairement.

      Pour ce qui est de la vitamine D, il y a plusieurs sons de cloche là dessus, donc je ne sais pas trop quoi en penser.
      Mais au final, je suis d’accord avec Paula quand elle dit que les dommages causés par trop d’exposition solaire sont clairement plus dévastateurs qu’une déficience en vitamine D.
      Il faut choisir son combat, j’imagine et en étant à Dubaï, je n’ai pas vraiment le choix 😉

  7. Bonjour Bonnie,
    Je viens de lire l’interview, je suis tellement d’accord avec ses propos ( qui sont du bon sens) notamment quand elle dit que les huiles essentielles sont des perturbateurs endocriniens mais que personne ne dit rien, une fois j’ai eu le malheur de réagir à un post d’une “influenceuse naturelle” (je ne sais pas comme on les qualifies mais tu m’auras compris)sur les HE en contre argumentant qu’elles pourraient agir comme tels.., je ne te dis pas la marée de retours haineux que je me suis prise malgré avoir été courtoise (heureusement que je sais ce que sont les réseaux sociaux et que j’ai de la distance).
    Par ailleurs je comprends que son approche puisse être que l’efficacité et reconnaissance des produits uniquement sur le plan scientifique, on sent après avoir lu plusieurs de ses interviews que sa peau a été une souffrance pendant longtemps que lorsqu’elle a créer sa marque elle n’a priviligier que les ingrédients. Même si pour moi prendre soin de ma peau est de l’ordre du plaisir.
    J’ai encore pleins de choses a écrire mais c’est déjà un sacré pavé.
    En tout cas merci pour l’interview riche en enseignement

    • Coucou Nadia! 🙂
      Oui, je partage ton approche du soin! Pour moi aussi, le plaisir est très important! Mais je suis aussi attirée par ce type de produits très axés sur l’efficacité, donc je mixe les deux styles dans ma routine 😉
      Concernant les huiles essentielles, elles ne sont pas toutes à mettre dans le même panier selon moi, et aussi, la dose employée peut vraiment faire toute le différence, mais je suis pour la transparence, et je suis d’accord avec Paula sur le fait qu’elles bénéficient d’un sacré traitement de faveur sous le simple prétexte qu’elles sont naturelles. Ce qui est assez injuste!

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  8. Interview passionnante, comme tous les articles que tu nous proposes, certes, mais sur un point, je conteste l’approche de Paula Begun : la vit D. Quand on a de l’ostéoporose, chose banale à partir d’un certain âge, c’est ou le soleil , ou la prise en ampoule ou en capsule de foie de poisson, ou les deux. Sinon, dégâts probables ( fracture de la hanche en tombant, problèmes articulaires, l’humeur, même, voir dans les pays scandinaves, par ex).
    D’autre part, sans avoir le moins du monde la religion du naturel à tous crins, j’ai du mal à imaginer que le soleil puisse être à fuir absolument. Nous en avons sans doute besoin aussi, comme les plantes, comme les animaux. De là à se faire bronzer, griller même, comme certaines – oh! La jolie peau de croco que cela donne , outre les dangers de cancer –
    . Le problème vient peut-être de la notion d’exposition. Point trop n’en faut ! Il se peut aussi que la génétique aie sa part, la géographie, que sais- je ? Non ?

  9. Bonjour Bonnie,
    Merci pour cette super interview, qui m’a permis de découvrir Paula’s choice et sa créatrice, dont j’apprécie la personnalité ! J’ai testé les produits depuis (le format voyage, quelle bonne idée !), je les adore. Les sérums (defence, retinol…) sont vraiment agréables. Bien sûr, il me faudra de longs mois pour en voir les effets bénéfiques, mais en attendant, j’aime les utiliser, et ma peau semble les aimer aussi !
    Du coup, je suis plus vigilante sur la présence d’alcool dans les produits. Pour les huiles essentielles, je ne pense pas les supprimer complètement, mais ne pas en abuser…

    • Ravie que l’interview t’ai plu Natacha!
      J et’avoue que pour ma part, je suis un peu moins gênée que Paula sur l’alcool et les HE. Je pense que c’est comme tout, le reste de la formule compte et qu’un peu d’alcool ou d’huiles essentielles dans une formule n’aura pas un impact aussi important que ça sur notre peau, surtout si le produit est bien formulé 😉

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